luxe quotidien audacieux et moderne? Montres royales

Fifty Fathoms, pour plonger mais pas seulement

Imaginée en 1953 pour les nageurs de combat de l’armée française, le premier modèle Fifty Fathoms est exposé à Bâle l’année suivante. Vous avez bien compté : la Fifty Fathoms de Blancpain affiche 65 printemps et ne songe pas à la retraite! Celle qui est considérée comme la première vraie montre de plongée incarne aujourd’hui la collection la plus sportive de Blancpain, avec des garde-temps à la pointe de la technologie liée à ce sport – comme par exemple la 500 Fathoms de 2009, équipée d’une valve de décompression à hélium, étanche à 1000 mètres – soit dix fois plus que les « fifty fathoms » (50 brasses) qui ont donné son nom au premier modèle - ,

ou la X Fathoms de 2011, équipée d’un profondimètre mécanique. Mais pas seulement. Depuis plusieurs années, les montres de plongée ont émergé de leur élément aquatique pour se porter à la ville comme montre de sport, et les Fifty Fathoms ont intégré des fonctions (chronographe, date, GMT, quantième annuel, etc.) peu utiles aux plongeurs, mais pratiques pour monsieur et madame tout-le-monde, puisque la collection se décline aussi au féminin.

Cette année, à Baselworld, Blancpain a dévoilé trois nouvelles Fifty Fathoms, aux classiques couleurs grise et noire, dont deux modèles Bathyscaphe, une variante créée en 1956 et conçue comme montre de plongée civile, mais de plus petite taille, pour un porter au quotidien.

Comme son nom l’indique, la Fifty Fathoms Bathyscaphe Day Date 70s se présente comme un modèle vintage qui remet en lumière certains modèles Bathyscaphe des années 1970. Ceux-ci introduisaient de nouveaux éléments esthétiques par rapport aux montres de plongée de l’époque, comme les chiffres arabes et les index rectangulaires. Cette édition limitée à 500 pièces, au boîtier en acier satiné de 43 mm, étanche à 300 m, s’ouvre sur un cadran au dégradé de gris typique des années 70, mais offre des éléments techniques plus modernes familiers des Fifty Fathoms, comme la lunette unidirectionnelle avec insert en céramique et les index en Liquidmetal®. Le Calibre automatique 1315DD garantit une autonomie de 120 heures au garde-temps et affiche le jour et la date dans deux guichets à 3h. Outre les bracelets en acier, en toile de voile ou NATO que proposent traditionnellement les modèles Fifty Fathoms, cette version Day Date 70s s’offre aussi sur un bracelet en cuir patiné qui renforce son esprit vintage.

La Fifty Fathoms Bathyscaphe existait déjà en version quantième complet et phases de lune. La voici aujourd’hui associée à un quantième annuel, avec affichage du jour, de la date et du mois dans trois guichets situés à 2h, 3h et 4h, pour une lecture verticale de haute en bas, naturelle et rapide.

Le nouveau mouvement automatique de manufacture 6054.P, développé sur la base du robuste calibre 1150 à deux barillets, offre une réserve de marche de 72 heures et a été modifié pour inclure des ponts plats permettant une plus grande ouverture sur le mouvement. Comme tout quantième annuel, il gère la longueur des mois mais pas celle de février. Blancpain a emprunté à sa collection Villeret le principe de grande date à saut instantané et à double guichet qu’affiche à 6h cette nouvelle Fifty Fathoms Grande Date. Les deux disques composant la date,

parfaitement synchronisés, tournent instantanément à minuit sans utiliser trop d’énergie. Le boîtier en titane satiné de 45 mm, surmonté d’une lunette tournante unidirectionnelle en saphir, est fermé par un fond saphir qui laisse voir le calibre automatique 6918B, doté de trois barillets montés en série assurant au garde-temps une autonomie de 120 heures.

Raymond Loretan nouveau président de la fondation du GPHG

Raymond Loretan, le nouveau Président de la Fondation est entré en fonction en janvier de cette année. Il souhaite poursuivre le développement de cette institution au plan national et international et lui insuffler un nouvel élan. Tout en garantissant la stricte indépendance et neutralité du Grand Prix, il estime que la Fondation doit explorer de nouvelles pistes de collaboration pour assurer sa pérennité et contribuer encore plus au rayonnement de l’industrie horlogère en Suisse et dans le monde.

De la diplomatie à l’économie en passant par la politique et les médias, Raymond Loretan est un homme de convictions et d’engagements. Il débute sa carrière, après une licence en Droit de l'Université de Fribourg et un diplôme en droit européen de l'Université de Strasbourg, par un stage auprès de l'ONU à New York et La Haye. Rejoint à Berne le Département fédéral des Affaires étrangères en 1983 via le concours diplomatique où il sera successivement secrétaire diplomatique du Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères Edouard Brunner, puis collaborateur personnel du Conseiller fédéral Arnold Koller au Département militaire fédéral et au Département fédéral de justice et police entre 1987 et 1990. Il sera ambassadeur de Suisse à Singapour et Brunei entre 1997 et 2002 puis Consul général de Suisse avec titre d’Ambassadeur à New York jusqu'en 2007. Aujourd’hui il est président du Club diplomatique de Genève.

De 1993 à 1997, il est secrétaire général du PDC suisse. En 2008, il est élu membre de l'Assemblée constituante genevoise avec un siège à la Commission de l'organisation territoriale et des relations extérieures. Depuis 2016 il préside le Conseil consultatif de la Traversée du Lac. Il préside la Société suisse de radiodiffusion et télévision de 2012 à 2015 et a repris en 2017 la tête du Conseil de la nouvelle AGEFI.

Il est également Président exécutif depuis 2007 de Swiss Medical Network, vice-président d’Aevis Holding et membre d’autres Conseils d’administration.

Un homme, âgé de 25 ans, a été visé par plusieurs tirs à Paris, en pleine rue. Une balle a fait exploser sa montre, qui en a stoppé la trajectoire…

Quand une simple montre fait miraculeusement office de gilet pare-balles… L'histoire ne dit pas de quelle marque il s'agissait, ni si la montre était imposante. Mais c'est bel et bien elle qui a explosé en stoppant l'une des balles tirées sur un jeune omme de 25 ans en plein Paris.

C'était sans doute un règlement de comptes, rapporte Le Parisien : dans la nuit de mercredi à jeudi, l'homme était dans la rue, à minuit, dans le quartier Curial, dans le 9e arrondissement de Paris, quand deux hommes sur un scooter T-Max noir ont fait feu dans sa direction à trois reprises avant de prendre la fuite.

Une balle a fini dans la vitrine d'une boulangerie, fermée à cette heure tardive, l'autre dans sa montre, permettant à la victime de n'être que légèrement blessée par l'impact… L'homme a seulement passé la journée à l'hôpital Lariboisière. Qui a dit, à l'heure du smartphone, que porter une montre ne servait à rien ?

Le temps à tire d’ailes

La lauréate du Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2015 dans la catégorie Prix de la Haute Mécanique pour dame se révèle ici dans une variation dénuée de diamants, simplement drapée de laque noire pour un usage quotidien. Un raffinement sobre qui n’entrave en rien le spectacle visuel offert par le mouvement rétrograde développé par Agenhor et dont l’affichage préfère les plumes aux aiguilles. La couronne de remontage permet d’indiquer l’heure sur un disque circulaire tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre tandis que les minutes rétrogrades sont affichées à l’aide des plumes du paon. Un tableau merveilleux inspiré par le fameux « oeuf de paon » signé par Peter Carl Fabergé en 1908. Royal !

Développement économique, recours aux énergies renouvelables, engagement en termes de responsabilité, pratiques commerciales durables sont au coeur de l’ADN d’IWC. Les normes définies par la GRI sont les premières normes internationales et les plus largement adoptées en matière de rapport sur le développement durable. Elles fournissent un point de référence précis aux décideurs politiques et aux législateurs du monde entier. Elles offrent une ligne directrice détaillée et des indicateurs de niveau international pour aider les organisations à publier des rapports de durabilité apportant des points de comparaison aux différentes parties prenantes.

Le rapport sur la durabilité 2018 publié par IWC est une réaffirmation de la volonté de l’entreprise de promouvoir des changements positifs et de son ambition d’être à la pointe du secteur de l’horlogerie de luxe en produisant des garde-temps qui conjuguent haute technicité, développement durable et rentabilité. Cela implique de travailler en collaboration avec ses clients, ses collègues, ses partenaires commerciaux et la communauté au sens large pour créer sur le long terme une croissance basée sur des valeurs environnementales et socialement responsables. S’appuyant sur ses valeurs historiques et se projetant dans un avenir résilient, IWC a défini à partir d’un état des lieux de 2017 tout un ensemble d’objectifs lairs pour 2020 comprenant notamment:

Andy Rihs, propriétaire de l’équipe BMC, était un ami de longue date de Jean-Claude Biver, CEO de TAG Heuer. Une amitié longue de plus de 15 années, jonchée de beaux projets.

"Généreux, courageux, passionné, agile, créatif et inventif, Andy représentait pour moi l’exemple de l’entrepreneur", a déclaré Jean-Claude Biver. "Au fil des années il était devenu peu à peu un ami. De cette amitié est née notre collaboration dans le vélo. D’abord avec Hublot lorsqu’il nous a fabriqué les premiers vélos révolutionnaires “All Black” et “Full Carbon” et par la suite lorsque c’est TAG Heuer qui est devenu partenaire du team BMC Racing. La Suisse perd aujourd’hui l’un de ses grands entrepreneurs du 20ème siècle et nous perdons aussi un grand ami. Mes pensées se tournent avant tout vers sa famille, ses amis et toutes les personnes affectées par sa disparition."

Jean-Claude Biver, TAG Heuer et la division horlogère de LVMH transmettent leurs plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Andy dans ces moments difficiles.

Un million et demi d'euros pour la montre Omega d'Elvis Presley

Un cadeau d'exception jadis fait à un admirateur... L'Omega sertie de diamants ayant appartenu au King s'est envolée aux enchères à 1,518 million d'euros.

On peut être le roi du rock et être d'une générosité sans limites. Nombreux sont ceux à avoir rencontré Elvis Presley qui peuvent en témoigner : si quelque chose que vous portiez sur vous lui plaisait, une montre, une ceinture… il vous le disait. Et si vous la lui donniez, lui aussi vous donnait quelque chose en retour. Quelque chose ayant appartenu au King.

C'est ce qui est arrivé à l'oncle de l'heureux propriétaire de la montre Omega sertie de diamants mise aux enchères vendredi chez Phillips, à Genève. Alors qu'il rencontrait Elvis, ce dernier admirait son Hamilton, elle aussi sertie de diamants. Pourquoi ne pas échanger ? Et ce fut chose faite… Pourtant, cette montre n'était pas n'importe quelle montre : dès Noël 1960, Elvis avait atteint le cap incroyable des 75 millions de disques vendus, une première historique. Pour fêter cela, RCA Records, le label ayant signé Elvis en 1955, avait organisé un concert spécial le 25 février 1961 et lui avait offert une Omega sertie marquée « Tiffany & Co. » et gravée « To Elvis, 75 Million Records, RCA Victor, 12-25-60 ». Cette montre en or blanc 18 carats ornée d'une lunette pavée de 44 diamants ronds, équipée d'un calibre Omega 510 à remontage manuel, est accompagnée d'un certificat d'authenticité de l'Elvis Presley Museum et d'un livre dont certaines images montrent Elvis la portant au poignet. Elle avait été estimée entre 45 000 et 90 000 euros, mais, en général, tel Midas, tout ce que le King of Rock a touché se transforme en or… Et la vente aux enchères chez Phillips, à Genève, l'a encore une fois prouvé : cette Omega d'exception s'est littéralement envolée à 1,518 million d'euros.

Mais qui en est l'heureux acquéreur ? Au terme d'un combat acharné pour remporter l'enchère, c'est en fait le musée Omega de Bienne qui est devenu l'heureux propriétaire de cette pièce unique, qui vient ainsi rejoindre une collection déjà des plus impressionnantes.

La somme qu'elle a atteinte sous le marteau la fait directement entrer au sein du Panthéon des montres de stars : la Daytona de Paul Newman avait battu tous les records il y a peu, à près de 15 millions d'euros, loin devant la Patek Philippe réf. 2499 en platine d'Eric Clapton, adjugée à 3,05 millions d'euros en 2012, ou la Heuer Monaco de Steve McQueen, adjugée à 670 000 euros.

Sportives en version chrono ou urbaine à géométrie variable, les montres blanches illuminent le poignet et battent au rythme de la belle saison.

Michel Herbelin est une marque à part. Toujours entre des mains familiales, l'Atelier horloger, installé depuis sa création en 1947 à Charquemont, dans le Doubs, propose depuis plus de 70 ans de belles montres à prix sage, fabriquées en France. Un exploit dans un marché concurrentiel écartelé entre Swiss made haut de gamme et made in China financièrement attractif. Pour tirer son épingle du jeu, la manufacture qui joue la carte de la french touch offre au gré des saisons de séduisantes déclinaisons à ses modèles phares. La recette porte ses fruits puisque l'horloger remporte près d'une vente sur trois sur son segment.

Rondes ou carrées, sportives ou urbaines, minimalistes ou sophistiquées les best-sellers Newport, Ambassade et Vème Avenue, déclinent leurs jolies courbes sur des lanières à la blancheur immaculée. Notre préférée ? La Newport. Toujours ancrée dans l'univers marin, la dernière mouture doit sa forme aux hublots des voiliers transatlantiques. Les codes historiques restent inchangés - attaches centrales, lunette imposante par sa largeur, roue marine sur la couronne et index fuselés en forme de coque de bateau stylisée –, mais elle s'enrichit pour l'occasion d'un chrono et d'un boîtier en PVD rose pour sublimer sa nouvelle robe blanche.Côté prix, l'atelier horloger reste fidèle à sa promesse : comptez 760 euros pour un chrono Newport Lady, 530 euros pour l'Ambassade et 390 euros pour Vème Avenue.

450 millions d'euros de montres détruits en deux ans

Pour lutter contre la crise horlogère de 2016-2017, le groupe Richemont a racheté pour près d'un demi-milliard de montres de luxe.

Aux grands maux les grands remèdes, à circonstances exceptionnelles, mesures d'exception… Marché russe en berne, décisions anticorruptions en Asie… En 2016, au pire moment de la crise du luxe horloger ces dernières années, Richard Lepeu, au sein du groupe Richemont, lance un plan d'envergure pour lutter contre la baisse de la valeur des montres de luxe vendues par les marques du groupe Richemont (Cartier, Montblanc, Vacheron Constantin, IWC, Piaget, Panerai…) sur ce que l'on appelle le marché gris et inciter les revendeurs à commander les nouvelles collections : racheter les stocks. Selon les calculs dévoilés récemment par le quotidien britannique The Guardian, le géant du luxe a ainsi sorti du marché pour 450 millions d'euros de montres. Que sont-elles devenues ? Il se dit que les pierres précieuses et autres métaux précieux auraient été démontés et recyclés, et les précieux mouvements conservés afin d'être réutilisés.

Selon les chiffres étudiés par The Guardian, le groupe Richemont a ainsi racheté pour 203 millions d'euros de montres invendues l'an passé. Mais, au total, entre 2016 et 2017, le groupe a racheté pour 450 millions d'euros de montres de luxe de ses propres marques… Près d'un demi-milliard dépensé pour relancer le marché. Pour d'autres que le groupe Richemont, cela pourrait sembler démesuré, mais pour un groupe capable de s'offrir le site Net-a-Porter pour la bagatelle de 2,7 milliards d'euros, ce n'est somme toute qu'une décision coûteuse, mais logique sur le long terme, afin de préserver l'image de ses marques, les prix moyens de ses produits et ses ventes futures.

Le célèbre concept store design parisien a créé sa propre montre mécanique à remontage manuel. Pour la beauté du geste, tout simplement.

On ne l'attendait pas sur ce terrain-là, mais la passion ne se commande pas. La patience non plus, car Arthur Gerbi, à la tête du célèbre concept store design Merci, à Paris, a mis trois ans pour concevoir sa LMM-01 . « L'objet est stable, aucune mise à jour nécessaire »… Le livret qui accompagne son packaging ultra-raffiné n'est pas exempt d'une petite dose d'ironie à l'égard des montres connectées. « J'aime les montres mécaniques et je suis en rébellion contre les montres connectées », avoue-t-il avec un sourire sérieux. La surconnexion ne nous amène à rien. Notre montre ne permet que d'être connecté à rien ; j'ai voulu imaginer une montre qui soit seulement connectée au moment présent. »

Mais quitte à faire les choses, autant bien les faire. Pas question de se contenter d'un simple produit dérivé vendu près de la caisse du magasin : ce n'est vraiment pas l'esprit de la maison  ! Cet amoureux de stylos et de belles montres, à commencer par la Rolex Explorer II, voulait donner vie à « une montre bien positionnée avec des références cultivées ». Et une montre mécanique, bien sûr, car « remonter sa montre est un geste merveilleux qui permet de se recaler dans le temps ». «   Merci, c'est aussi une histoire de style et d'allure, détaille Arthur Gerbi, depuis l'espace cosy, mi-bibliothèque, mi-salon de thé, qui tient lieu d'entrée au concept store. Mon téléphone est dans ma poche, mais je ne peux pas me passer de ma montre », reconnaît simplement celui qui a assisté à son premier salon horloger de Bâle cette année.

Côté style, l'inspiration est résolument vintage, entre un boîtier inspiré des montres militaires du début du XXe siècle, alternant poli, satiné et le verre Plexiglas, « car je veux qu'il s'use  ! ». « Il n'y a rien qui ne serve à rien dans cette montre, jusqu'à la graduation. Je ne suis pas dans une logique de replica, mais de références cultivées mises au goût du jour. » Le souci du détail va jusqu'aux polices de caractère utilisées sur le cadran : trotteuse rouge, Helvetica très lisible pour les index, façon horloge de gare suisse, police AT Sackers pour les plus petits caractères. Même pour les bracelets, l'artisanat, la qualité et le style ont primé : « Nous sommes allés au marché Saint-Pierre, nous avons pris un seul mètre carré de tissu et réalisé quatre-vingts bracelets. » Mais, au-delà de ces créations en tissu, le bracelet monté sur barrettes amovibles se prête à tous les styles et à toutes les humeurs : sangle Nato, veau, perlon, veau gratté, cuir retroussé, et même jean  !

Deux versions sont proposées dans un diamètre sage (37,5 mm) à 500 exemplaires chacune : une mécanique (base ETA 2801 à remontage manuel, 365 euros) et une quartz (Ronda 513, 190 euros). Le résultat est tout sauf un énième produit dérivé d'une marque à succès : cette LMM-01 (La Montre Merci 01) est une véritable déclaration d'amour aux montres de qualité. Une déclaration qui, entre son prix sage et sa qualité, devrait, hélas ou tant mieux, s'évaporer très vite  !

Bientôt une montre connectée pour les gamers ?

Elle n'est encore qu'à l'état de brevet, mais Huawei réfléchit à concevoir une montre connectée faisant office de console de jeu de poignet.

Un jour ou l'autre, nous nous passerons de smartphone. Et ce jour-là, il faudra bien trouver une autre solution, mis à part la Nintendo Switch, pour jouer dans les transports en commun ! La solution : jouer directement sur sa montre connectée. C'est l'idée qu'a apparemment eue Huawei, le numéro trois mondial du smartphone, qui a déposé fin 2017 un brevet concernant une montre connectée équipée de contrôles dédiés aux jeux vidéo, selon les documents présentés par Let's Go Digital.

Ce brevet décrit « une montre connectée et des méthodes de contrôle pour montre connectée ». Une idée intéressante en soi : face à l'hégémonie de l'Apple Watch sur le jeune marché des smartwatches, la seule solution pour exister est sans doute de proposer quelque chose d'entièrement différent. Cette montre connectée est censée servir de mini-console de jeu. Les contrôles tactiles qui seraient intégrés à la lunette de la montre permettraient de piloter aussi bien un personnage qu'un véhicule dans un jeu nomade.

Mais au-delà de la lunette, Huawei a poussé l'innovation encore un cran plus loin : le bracelet de la montre proposerait également des contrôles tactiles permettant de contrôler ses mouvements dans un jeu. Posé à plat, avec les mains posées sur les côtés, il ferait même office de commandes virtuelles. Il serait également possible de faire apparaître un clavier virtuel tout au long du bracelet, et de glisser le doigt vers le haut ou le bas pour accéder aux touches. Jouer à Mario sur sa montre connectée ? Et pourquoi pas, dans quelques mois ou quelques années, sur une smartwatch signée Huawei.

Cap sur 2021, déjà ! L'équipage de la Team Luna Rossa sera doté, pour la prochaine Coupe de l'America, de montres connectées signées Garmin.

Cap sur 2021 ! Après les Bermudes, direction la Nouvelle-Zélande pour la prochaine édition de la plus mythique des compétitions maritimes, la Coupe de l'America. Et pour cette nouvelle édition, si les bolides des mers continueront de voler sur les flots, retour à la tradition classique de la course, avec une compétition opposant les meilleurs monocoques de la planète.

Lancement événement Luna Rossa TP52 2018 © Carlo Borlenghi Luna Rossa / Carlo BorlenghiLancement événement Luna Rossa TP52 2018 © Carlo Borlenghi Luna Rossa / Carlo Borlenghi

Plus que présent dans l'univers nautique depuis de nombreuses années, Garmin vient d'être sélectionné comme Fournisseur officiel de la Team Luna Rossa Challenge, en course pour la 36e édition de la Coupe de l'America. Après de multiples participations à la Coupe Louis-Vuitton ces dernières années, la Team Luna Rossa revient naviguer dans les mers de son tout premier challenge avec la Coupe de l'America et son monocoque TP-52, l'un des bateaux de régate les plus performants et exigeants du monde.

Dès les entraînements et tout au long de cette prestigieuse course, les membres d'équipage et les monocoques seront équipés des dernières technologies Garmin. Et Dieu sait pourtant si répondre au cahier des charges des skippers pour une compétition aussi relevée que la Coupe de l'America, au plus haut niveau dans la compétition nautique mondiale, et difficile. Mais quand on sait que Garmin équipe également, désormais, les pilotes des avions de reconnaissance à très haute altitude Lockheed U-2, rien n'est impossible. Lire notre article « Cent montres connectées pour l'US Air Force »

C'est donc la montre GPS connectée Garmin Quatix 5 qui vient rejoindre la panoplie des skippers de la Team Luna Rossa. Avec ses fonctions nautiques dédiées (aide au départ de régate et virement de bord, contrôle du pilote automatique, répétiteur NMEA 2000, etc.), elle est taillée pour affronter les régates et les challengers extrêmes.

Une montre d'aviateur chronographe vintage pour IWC

IWC Schaffhausen lance une montre d'aviateur chronographe réinterprétant le design original du premier Fliegerchronograph sorti en 1994.

À l'instar de son modèle historique, ce garde-temps arbore lui aussi une échelle graduée en quarts de seconde pour la mesure des temps courts et des aiguilles rectangulaires recouvertes d'une matière luminescente. Ce classique intemporel est paré d'un bracelet en textile de couleur verte.

En 1994, IWC lançait son premier Fliegerchronograph, le calibre 79320, robuste mouvement chronographe, mécanique sous la référence 3706. Avec son cadran emblématique à l'allure d'instrument de bord, ce garde-temps a rapidement conquis une communauté d'adeptes dans le monde entier et a largement contribué au succès des montres d'aviateur.

Aujourd'hui, ce classique fait son grand retour: le cadran de cette nouvelle version de la Montre d'Aviateur Chronographe (réf. IW377724) s'inspire du modèle original historique et affiche le même caractère dynamique et intemporel que son prédécesseur. Contrairement aux chronographes d'aviateur de la collection actuelle, cette montre dispose d'une échelle graduée en quarts de seconde pour la mesure des temps courts. Les aiguilles de forme rectangulaire ont été recouvertes d'une matière luminescente beige, garantissant une bonne lisibilité même de nuit. Un bracelet textile de couleur verte souligne l'aspect sportif du garde-temps.

Le calibre 79320, robuste mouvement chronographe, permet de mesurer des temps intermédiaires et des temps additionnels jusqu'à 12 heures. Les minutes et les heures sont affichées sur les deux compteurs à 12 heures et 6 heures. Ce modèle est également doté d'une fonction complémentaire très utile: l'affichage du jour et de la date. Comme pour toutes les montres d'aviateur IWC, le mouvement est protégé contre les champs magnétiques par un boîtier interne en fer doux et le verre résiste à la dépressurisation.

La Montre d'Aviateur Chronographe est disponible en exclusivité aux États-Unis, sur iwc.com, jusqu'au mois de septembre 2018. Elle sera ensuite proposée dans d'autres points de vente.

Une très rare montre Patek Philippe en titane va bientôt être vendue aux enchères. Son ancien propriétaire : un certain Vladimir Poutine... Ou pas.

Il aime tellement les montres que cela fait sans doute de lui le véritable maître des horlogers, celui qui joue avec le temps et ses homologues, depuis son palais moscovite... La passion horlogère de Vladimir Poutine, en visite il y a peu au château de Versailles, n'est pas un secret. Lire notre article « Les riches heures de Vladimir Poutine ».

Pour ceux qui douteraient encore du bon goût, et du budget horloger, du tsar d'aujourd'hui, un virage par Monaco s'impose : c'est en effet là que sera bientôt vendue aux enchères, entre autres raretés, une Patek Philippe référence 5208 P. Tout simplement l'une des plus complexes jamais créées par la mythique manufacture horlogère suisse. Une grande complication peaufinée par les plus grands maîtres horlogers, et dont la valeur tutoie le million d'euros.

Cette grande complication en platine d'un diamètre de 42 mm associe calendrier perpétuel, chronographe mono-poussoir et répétition minutes : de quoi faire d'elle l'un des Graal horlogers les plus recherchés des amateurs de la marque aux deux P. Mais, ce qui ajoutera encore à la valeur de cette montre, outre sa complexité, sa rareté et son état, c'est bel et bien sa provenance. En effet, les revendeurs Patek Philippe ont pour consigne stricte d'indiquer sur les papiers fournis avec la montre le nom réel de l'acheteur. Or, celle-ci, apparemment achetée à Londres chez Watches of Switzerland, est au nom d'un certain Vladimir Vladimirovic Putin. Les risques d'homonymie, ou de plaisanterie, sont assez faibles sur un tel sujet. Pourtant, selon Business Montres, repris par Atlantico, si cette montre a bel et bien été vendue dans cette boutique, c'est un homme d'affaires russe désireux de faire plaisir au président russe qui l'aurait fait enregistrer sous ce nom, mais le principal concerné n'aurait pas accepté le présent. Quant à la boutique, elle aurait accepté ainsi d'inscrire sur les documents un autre nom que celui de l'acheteur, contrairement à tous les usages.

Reste maintenant à voir quelle altitude cette pièce rare, pour laquelle aucune estimation ni aucune information sur le vendeur n'ont pour l'instant été données, atteindra en juillet prochain chez Monaco Legend, sous le marteau du commissaire-priseur.

La montre d'Al Capone s'envole aux enchères

Le crime ne paie pas ? Ses souvenirs, si ! Entre autres objets de truands, la montre de poche du célèbre gangster vient d'être adjugée pour 75 000 euros.

Est-ce une certaine fascination pour le mal qui donne tant de valeur aux objets jadis possédés par des truands, tueurs et autres dictateurs ? La maison de ventes RR Auction l'a en tout cas bien compris en organisant une vente intitulée « Gangsters, hors-la-loi et hommes de loi ». Et ce ne sont pas les souvenirs de shérifs qui ont affolé les enchères…

On pouvait aussi bien, au cours de cette vente qui a eu lieu le 24 juin dernier à Boston, s'offrir un document signé par Pat Garrett, l'homme qui tua Billy the Kid, que les mandats d'arrêt de Bonny & Clyde… Ou bien une brique certifiée du mur du garage du massacre de la Saint-Valentin, une action de la Nevada Project Corporation signée par Bugsy Siegel, et même un bouton de la chemise que portait Clyde Barrow quand il fut abattu. Un souvenir morbide adjugé plus de 6000 euros…

On pouvait également s'offrir quelques souvenirs personnels plus sages de truands notoires. Ainsi, l'étonnante montre maçonnique Hiram en or de Meyer Bansky a été adjugée à 5 500 dollars, et celle du braqueur et tueur à gages de l'époque de la prohibition Fred Burke 2 500 euros… Le clou de la vente était certainement la montre de poche ornée de diamants d'Al Capone, le tristement célèbre patron de la pègre de Chicago, finalement conduit en prison par les Incorruptibles d'Eliot Ness pour fraude fiscale. C'est d'ailleurs en prison, à Alcatraz, qu'il composa une chanson dont la partition a également été vendue durant cette même vente.

Mais s'il est un détail auquel le truand était attaché, c'était bien à son apparence et à celle de ses lieutenants, toujours habillés du dernier chic, entre chapeau, chaussures, manteau et costume sur mesure. Cette petite montre triangulaire, fabriquée par la Illinois Watch Comany, ornée de 72 diamants et proposée avec sa chaîne en or blanc, ne brille pas par sa technicité. Mais au dos de son boîtier sont gravées les initiales « AC » qui font toute sa valeur… Cette montre était accompagnée d'une lettre signée Eric Griese, son arrière-petit-fils, certifiant sa provenance : « Peu après la mort d'Albert Francis “Sonny” Capone, sa fille, Barbara Prince, née Capone, résidente en Californie, m'a remis cette montre, ainsi que d'autres effets ayant appartenu à mon arrière-grand-père, Alphonse G. Capone. » Le nouveau propriétaire de la montre, « un homme qui sait apprécier les artéfacts américains », selon Bobby Livingston, vice-président de RR Auction, n'a pas voulu être identifié. Un simple admirateur d'Al Capone ou l'un de ses successeurs ?

Massive, ronde, métallique… Au premier coup d'œil, on dirait une montre signée par l'un des grands noms du Swiss made. Mais non, il s'agit de la fēnix Chronos, une montre GPS de luxe signée Garmin et taillée pour l'aventure, même urbaine. Un vrai saut culturel pour le géant américain, basé à Schaffhausen, qui réalise la bagatelle de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Un saut pile à l'opposé aussi bien d'Apple que des grands noms de l'horlogerie suisse. Quand les uns effectuent leur mue pour séduire une nouvelle clientèle connectée (TAG Heuer, Louis Vuitton…), le géant de Cupertino est venu du high-tech pour s'inviter au poignet et renforcer, avec sa deuxième montre connectée, les fonctions orientées sport.

Mais en matière de sport, il y a ceux qui doivent s'inventer une légitimité sportive et ceux qui savent de quoi ils parlent. « Garmin a sorti sa première montre sport avec GPS il y a 28 ans, explique Éric Bernard, directeur général de Garmin France. En 2000, nous avons sorti notre première fēnix. En 2012, nous étions rendus à 300 000 fēnix vendues, et nous en aurons vendu plus de 2 millions en 2017. »

Cette fois, Garmin a décidé de monter en gamme et de s'inviter chez les horlogers les plus réputés avec sa fēnix Chronos. « Notre particularité est d'être sur différents métiers : marine, outdoor, fitness, auto… Les nouveaux métiers nous ont permis de nous améliorer constamment, notamment en termes de design. Les produits fitness représentent 27 % de notre chiffre d'affaires et l'outdoor, 18 %. C'est une activité très forte en France », décrypte Éric Bernard.

La nouvelle étape pour Garmin : s'attaquer au marché de l'horlogerie et aux aventuriers urbains désireux de posséder une montre connectée, mais aux fonctionnalités de suivi de l'activité sportive poussées. «  La Chronos, un concentré de ce qu'est Garmin. Elle est étanche à 100 mètres, avec des fonctionnalités dédiées et un côté robuste. Nous avons fait un gros effort sur le design, entre un verre saphir, l'acier brossé, la boîte en bois pour mieux la distinguer des produits de sport… Nous avons déjà convaincu près d'un millier de revendeurs horlogers en Europe. Mais notre ambition est clairement de devenir un acteur majeur de l'horlogerie, de développer des montres premium dans les dix prochaines années. » Comptez 1 300 euros pour la fēnix Chronos avec bracelet en titane, 1 100 euros avec bracelet en acier brossé, et 1 000 euros en acier brossé avec bracelet en cuir vintage. Ces fēnix Chronos gèrent la réception satellite GPS et Glonass, et intègrent des capteurs ABC (altimètre, baromètre et compas). Lorsque les sportifs s'écartent des sentiers battus, les fonctionnalités de navigation de Garmin, telles que TracBack, les aident à retourner au point de départ. À cela s'ajoute Garmin Elevate pour suivre sa fréquence cardiaque au poignet et une technologie de suivi de l'activité quotidienne, permettant aux utilisateurs de suivre le nombre de pas, de calories brûlées, de marches montées et la qualité de leur sommeil en mode nuit. Mais l'un des atouts majeurs de cette smartwatch sportive, qui se recharge via une pince USB, c'est également son autonomie de plusieurs jours, selon l'usage que vous en ferez. Enfin, serait-on tenté de dire, même si c'est aussi sa dimension multimédia plus réduite qui y contribue. Question de choix : que voulez-vous vraiment faire avec votre montre connectée  ?

Via Connect IQ, les sportifs connectés peuvent tout de même télécharger des applis, des widgets, des fonds d'écran et des champs de données gratuits pour personnaliser leur montre. Ils peuvent activer des notifications qui les informent des appels entrants, SMS, e-mails et notifications sur les réseaux sociaux directement sur leur montre, ou recevoir le dernier bulletin météo.

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Des embruns et des montres

La maison bretonne Avel & Men vient de présenter un nouvel accessoire horloger au parfum d'iode : un bracelet fabriqué en toile de voile, le modèle Ouessant.

« Qui voit Ouessant voit son sang ! » Le vieux dicton des marins bretons est toujours aussi valable de nos jours… « Cette zone de navigation est particulièrement difficile avec un vent souvent fort et des courants violents qui peuvent lever une mer mauvaise, confie Xavier Broise, le fondateur d'Avel & Men. J'avais 9 ans lorsque Peter Blake remportait le trophée Jules Verne et franchissait la ligne d'arrivée au large d'Ouessant sous voilure très réduite ; ce marin d'exception confiait à l'époque que cette fin de course avait été très difficile alors qu'il venait de naviguer dans les mers du Sud et avait franchi le cap Horn... »

C'est en pensant à cela qu'a été choisi le nom de ce nouveau bracelet horloger signé Avel & Men. La maison de Porspoder, qui propose toute une gamme d'accessoires horlogers et de bracelets fabriqués en France qui sentent bon l'iode, ne recule pas devant les embruns : fabriqué en tissu de voile tempête, ce bracelet tous temps est de couleur orange, comme les tourmentins que les voileux se doivent d'avoir à bord en cas de navigations dans des vents forts. « Ce tissu parle aux marins et la couleur se marie parfaitement avec de nombreuses montres de plongée ou de chronographes aux cadrans et trotteuses orange ! » souligne Agnès Broise, cofondatrice et en charge du design chez Avel & Men.

Arrivée à la tête de Piaget après en avoir dirigé le marketing, Chabi Nouri veut faire la part belle aux métiers d'art et libérer la créativité.

La montre horlogère travaillée de façon joaillière : c'est sur cet ADN que la nouvelle directrice générale de Piaget, Chabi Nouri, veut capitaliser. « Toutes nos innovations ont eu pour but de libérer la créativité », explique l'une des rares femmes à la tête d'une maison horlogère. Ainsi, « le mouvement extra-plat, l'un des points forts de la manufacture, a été conçu à l'origine pour élargir le cadran et insérer des pierres dures. De même, le mouvement asymétrique permettait aux artisans de paver le cadran... » Pour aller encore plus loin dans la miniaturisation, la manufacture a conclu un partenariat avec l'École polytechnique de Lausanne, qui récompense les recherches les plus prometteuses. « Certaines pourront nous inspirer dans nos développements futurs. »

C'est sur la valorisation de ces métiers d'art que parie l'ancienne directrice du marketing avec le lancement d'une collection capsule de 100 pièces uniques de joaillerie, dont 30 montres. Outre le travail de l'or, des pierres dures, du cuir, du bois, le joaillier a, pour la première fois, réalisé une marqueterie de plumes de paon et de faisan. De même, Piaget a été parmi les premiers à proposer des bracelets en maille milanaise et des cadrans en micromosaïques. « Une manière de faire la différence. »

« Ce repositionnement haut de gamme n'exclut pas le développement du bijou au quotidien, deuxième axe fort de la maison, souligne Chabi Nouri. Il nous faut travailler sur d'autres porters. » À côté de la ligne Possession, la manufacture a relancé dans l'horlogerie la montre Polo S et a développé de nouveaux modèles Altiplano – la montre culte qui a révolutionné l'industrie horlogère en sortant à l'époque le mouvement le plus plat au monde – plus accessibles. « Nous y avons insufflé les codes de la marque, à savoir une vision positive de la vie qui s'exprime par la couleur. » Cette quête a conduit la manufacture à tisser des liens privilégiés avec l'art. « Le lien qui unissait le maître de la pop culture et Yves Piaget débouche aujourd'hui naturellement sur une collaboration avec le musée Andy Warhol de Pittsburgh. »

Forte de ses trois années passées au marketing, Chabi Nouri parie sur les nouveaux modes de distribution. Après avoir développé la vente directe, la jeune femme n'hésite pas à proposer certains modèles sur net-a-porter.com. « Le site nous permet de toucher une clientèle différente, même en haute joaillerie. » À 43 ans, Chabi Nouri bouscule cent quarante ans d'histoire.

Laurent Wauquiez, toqué de montres en plastique

Ni Rolex, ni Arnys, ni Berluti... Laurent Wauquiez, le nouvel homme fort de la droite, n'aime pas les signes extérieurs de richesse, et le prouve !

Dis-moi ce que tu portes, je te dirai qui tu es ? Pas vraiment ! Laurent Wauquiez, fils de banquier, brillant frais émoulu de Normal Sup, de Sciences Po et de l'ENA, passé sous les dorures du Conseil de l'État, avant de prendre la tête des Républicains dimanche dernier, ne trébuchera pas là où les autres technocrates de la droite bling-bling et de la gauche caviar ont failli. Au poignet droit du gaucher trône une montre connectée en plastique robuste, au format viril et au prix sage : une Garmin Fénix 5.

Plus qu'une montre, l'instrument au nom prometteur est un véritable coach sportif à portée de main. Cela tombe bien, compétiteur dans l'âme, Wauquiez est un homme pressé, adepte du footing en ville et de la marche dans sa région de cœur, l'Auvergne-Rhône-Alpes. Célèbres pour leur GPS intégré, les montres Garmin permettent également d'obtenir des données cruciales pour les athlètes en fonction des sports qu'ils pratiquent. En un coup d'œil à peine, il est possible de connaître sa fréquence cardiaque, le nombre de calories brûlées, la vitesse de course, l'altitude, le temps de repos entre des séries, le nombre de pas effectués… Le tout sur un écran très lisible. Juillet 2004, Laurent Wauquiez, l'ex-suppléant de Jacques Barrot, est photographié devant l'Assemble nationale. Il porte déjà une montre en plastique.

Esthétiquement, la montre vendue entre 599,99 et 749,99 euros (selon la version) est plutôt réussie. Le patron des Républicains a choisi la déclinaison extralarge, noire, bien mate. Un choix judicieux pour le bad boy de la droite à l'éternel parka rouge dont les errements de garde-robe et le goût prononcé pour les pulls à rayures ont longtemps fait sourire le petit monde de la mode. Cela dit, le format retenu peut surprendre dans un milieu où les garde-temps se fondent habituellement plus discrètement sous le revers de la chemise. Faut-il y voir un message ? Bien sûr. Le quarantenaire à la chevelure poivre et sel affûte, à travers chaque détail, son style : mordant, simple et décomplexé, de la tête au poignet. Il faut enfin ajouter que ce penchant pour les calibres en plastique n'est pas le fruit d'un excès de zèle tardif. Preuve à l'appui, celui qui était en 2004 le benjamin des députés prenait alors fièrement la pause, chemisette à carreaux retroussée, toquante en toc et en sourire béat devant l'Assemblée nationale.